Depuis un mois, on s’intéresse à Madame Laurence MBOLE, une camerounaise installée à ANGERS, qui est la fondatrice de l’association « Clair de Lune ».
Nous avons voulu savoir à quel moment et pourquoi cette juriste et styliste a eu l’idée de créer cette association.
Laurence MBOLE : « En juin 2012, en faisant appel à d’autres créateurs : Diallo AISSATOU (Aïcha couture), une sénégalaise, qui excelle dans l’habillage de la chaussure et du sac; la béninoise Nadine FADIYA (Pagne en Folie), qui est la reine des bijoux et du linge de maison en wax.
Ensemble nous avons créé « Clair de Lune Association ».
Comme la structure « Atchobo » ne faisait pas de bénéfice, j’ai compris que je me situais plutôt dans la sphère de l’idéologie associative, au but non lucratif.
Il fallait donc, au préalable, cesser l’activité « Atchobo » et constituer une équipe de créateurs, passionnés par leur métier et en manque de débouchés commerciaux.
L’association « Clair de Lune » a donc une activité commerciale, au service de ses adhérentes, qui perçoivent le produit des ventes, réalisées sur leurs créations.
Prioritairement, notre combat est de réussir :
- L’intégration du tissu africain dans le décor et dans la vie des français.
- Un métissage culturel à travers le vêtement. »
TV@ : Quelles sont actuellement les couturières et stylistes, d’origine africaine, qui composent cette association angevine ?
Laurence MBOLE : « Tout d’abord il y a « Atchobo » qui est à l’origine de cette idée. Elle est Camerounaise d’origine, Ensuite « Pagne en Folie » Béninoise, « Aïchacouture » Sénégalaise, « Nassara Bijoux » Malienne, « Hubert Todounou » Togolais
Au total : cinq stylistes créateurs, qui veulent relèver le défi de vaincre la défiance à l’égard du tissu africain. »
TV@ : Mais d’où vient cette matière première nommée WAX ?
Laurence MBOLE : « Les tissus wax ont une histoire qui remonte au batik javanais, au milieu du 17ème siècle.
Ils étaient fabriqués en Hollande et commercialisés, par les marchands européens, pour les besoins de troc contre des esclaves noirs.
De nos jours, le pagne africain continu à être produit en Hollande, en Angleterre, mais aussi en Asie et dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest; lesquels ont su reprendre les procédés de fabrication des européens.
En l'espace de quelques années, le wax est devenu une étoffe tendance des podiums de mode, dans les grandes métropoles, mais aussi un tissu que l'on peut accessoiriser, selon les envies de chacun. »
Lors de notre entretien audiovisuel, Laurence MBOLE nous a expliqué pourquoi elle a fait le choix de travailler en France, au lieu de délocaliser ses activités en Afrique, pour réduire les frais de main d’œuvre.
A suivre ...