LA VIE DE L’ARTISTE GEORGES CHATELAIN (5)

Nous retrouvons l’artiste parisien Georges CHATELAIN, avec lequel nous avons pu nous entretenir, au mois de décembre dernier.

C’est durant son service national, qu’il a connu Pierre BACHELET, qui est devenu son ami.

L’un et l’autre étaient affectés au service du cinéma des armées.

En 1965, il s’est rendu chez des éditeurs de musique londoniens, afin de trouver de nouvelles chansons folks, pour son prochain disque, comme il nous le raconte ci-dessous :

Georges CHATELAIN : « Après en avoir écouté plus d’une centaine, j’ai choisi « Sounds of Silence », un morceau totalement inconnu, de même que son compositeur Paul SIMON.

Ma maison de disques a fait alors venir Paul SIMON à PARIS, où nous avons fait connaissance.

Comme Paul connaissait peu de monde dans la capitale française, il passait ses journées à m’apprendre toutes ses techniques de guitare, ainsi que le célèbre instrumental « Anji », composé par Davy GRAHAM, que j’ai réenregistré plus tard à la guitare, au studio C.B.E, avec une orchestration de Jean-Claude PETIT.

Dans les années 70, le disque est sorti chez BARCLAY, sous le nom de George WHITEMAN. Il a été programmé plusieurs fois par jour, pendant trois ans,  par les radios périphériques, puisque les stations locales n’existaient encore pas.

Selon les indications de l’auteur, j’ai adapté et enregistré «  Sounds of Silence » en français, sur un 45 tours.

Je suis devenu un des piliers du célèbre « Hootenanny » parisien, lieu de réunion et spectacle hebdomadaires de tous les amateurs de la « folk music », créé par Lionel ROCHEMAN, boulevard Raspail à PARIS. »

TV@ : Quels sont les artistes que vous avez pu côtoyer, à ce moment-là ? 

Georges CHATELAIN : « J’y ai rencontré des artistes débutants comme Alain STIVELL, Joe DASSIN, Claude LEMESLE, Martine HABIB … »

TV@ : Pourquoi et quand avez-vous créé le studio C.B.E ?

Georges CHATELAIN : « Grâce à mes diverses expériences artistiques et rencontres, j’ai créé mon  « studio d’enregistrement et de photo », le 16 juin 1966, dans une ancienne boutique d’imperméables, au pied d’une HLM, dans le 18^e arrondissement de PARIS. »

TV@ : A quoi correspondait le nom de votre studio ?

Georges CHATELAIN : « En fait, il s’agit du sigle correspondant aux premières lettres de trois noms : CHATELAIN, BISSON ( ma sœur) ESTARDY ( un ami de Lycée). »

Comme il nous l'explique dans le document audiovisuel ci-dessous, notre interlocuteur a tout d'abord enregistré son ami Nino FERRER en public, avant même de le faire en studio. 

A suivre …