Depuis la semaine dernière, on s'intéresse à la nouvelle technologie télévisuelle UHD/4K, qui devient petit à petit financièrement plus abordable.
Au-delà de la télévision, ce nouveau format sera de plus en plus utilisé sur Internet.
Même si le développement du streaming tend à reléguer les supports matériels à l'arrière-plan, tout le monde n'a pas encore un accès Internet au débit suffisant pour regarder des contenus 4K (en qualité Ultra HD) sur son téléviseur.
En France, il s'agit même d'une petite minorité.
Les industriels continuent donc de se pencher sur les nouveaux formats, qui envahiront bientôt les rayons de nos supermarchés, un peu plus de dix ans après la sortie des premiers Blu-Ray.
Le mardi 12 mai dernier, la Blu-ray Disc Association (BDA) a ainsi annoncé la finalisation du nouveau format Ultra HD Blu-ray, qui sera proposé à partir de cet été sous licence aux constructeurs et offrira jusqu'à 100 Go de stockage en double-couche, contre 50 Go pour les Blu-Ray actuels.
Prévus pour les téléviseurs 4K, les disques Ultra-HD Blu-ray pourront bien sûr contenir des vidéos Ultra HD (jusqu'à 3840 x 2160 pixels), mais les améliorations ne s'arrêtent pas là.
Les vidéos offriront une palette plus large de couleurs avec les standards P3 (Digital Cinema) ou BT.2020 de l'EBU (Union européenne de radio-télévision), un mode HDR (High Dynamic Range), pour offrir une meilleure étendue des contrastes, grâce à un encodage des échantillons qui passe du 8 bits au 10 bits et enfin une fluidité accrue, avec un nombre d'images par seconde (frame rate, en anglais), qui pourra monter à 60.
Le tout sera désormais encodé en H.265 (HEVC).
Au niveau du son, les Ultra HD Blu-ray proposeront notamment le Dolby Atmos, le DTS:X et le AURO-3D, avec les codecs habituels (Dolby TrueHD, DTS-HD Master Audio et PCM).
Enfin, les Ultra-HD Blu-ray pourront être numérisés sur des serveurs de stockage, en toute sécurité (notamment du point de vue du droit d'auteur des studios), par un système de gestion numérique des droits (DRM pour digital rights management, en anglais) appelé « digital bridge ».
Les disques ainsi numérisés pourront être regardés sans avoir à l'insérer dans le lecteur à chaque visionnage.
En revanche, rien n'est prévu pour permettre la 3D en 4K, faute de place disponible sur les disques.
Tous les lecteurs Ultra-HD Blu-ray devront être rétrocompatibles avec les Blu-Ray traditionnels.