Nous retrouvons avec plaisir le fantaisiste et humoriste angevin Ange Oliver, qui a accepté récemment de nos parler des artistes qu’il préférait, au cours de son enfance et de son adolescence ?
Ange Oliver : « Au risque de vous paraître « ringard », je dirais Henry Salvador, Jerry Lewis, De Funès, Bourvil, Pierre Richard et bien d'autres. »
TV@ : Etant enfant, aviez-vous des prédispositions particulières, pour devenir un artiste ?
Ange Oliver : « Tout petit, il fallait déjà que j'attire l'attention sur moi. Je me déguisais avec les fringues de mes soeurs, je faisais des petits tours de magie et je jouais de l'harmonica. »
TV@ : Quels souvenirs gardez-vous de cette époque-là ?
Ange OLIVER : « La meilleure anecdote dont je me souviens remonte lorsque j'étais chez « les frères », dans une école privée. Un jour, un prof m'a dit : « Tu ferais mieux de travailler un peu plus, car ce n'est pas en faisant le clown que tu gagneras ta vie plus tard. Et pourtant …»
TV@ : Dans quelles circonstances avez-vous commencé à faire le comique et l’imitateur ?
Ange Oliver : « Beaucoup plus tard, car c'était à l'armée. A l'aide de mon béret, j'imitais Bourvil, dés que j'en avais l'occasion. De cette manière, je faisais rire ma chambrée. »
TV@ : Vous souvenez-vous à quel moment vous avez pris conscience que vous aviez vraiment du talent ?
Ange Oliver : « Lorsque je me suis retrouvé à la tête d’une troupe pour monter un spectacle de « variétés comiques », dans laquelle j’étais entré quelques années plus tôt. Ace moment-là, je me suis dis qu’il se passait quelque chose.»
TV@ : Quel a été votre parcours professionnel, avant de vous produire sur scène ?
Ange Oliver : « A seize ans, je suis entré dans l'imprimerie et je l'ai quitté à quarante-quatre ans, pour devenir intermittent du spectacle ; sachant que j'ai toujours eu une activité artistique en plus de mon travail. »
TV@ : Dans un premier temps, vous avez pu exercer votre métier, tout en faisant parallèlement des spectacles ?
Ange Oliver : « Oui et ce n’était pas toujours évident. Le plus dur était d'avoir la tête à mon travail, quand j'étais en période d'écriture.
Quand l'inspiration est là, il ne faut pas la bouder, sinon elle s'en va et on ne sait jamais quand elle reviendra.
J'avais du mal aussi le lundi matin, quand il fallait retourner se refondre dans la masse et l'anonymat.
On exerce le métier d’artiste, car on a souvent besoin de reconnaissance et de considération.
Dans l'industrie, ils ont peur de vous en donner, au cas où on demanderait de l'augmentation.
Personnellement, je pense qu’ils n'ont rien compris. »
A suivre …